• Un "3 matins"


    Premier poème qu'avait écrit Felyx.

     

    Un “3 matins”


    Fatigué de la vie et de la société,

    Je descends dans mon lit fuir la réalité.

    Confusément tu viens, je cherche à t'attraper,

    Mais brumeux tu parviens toujours à m'échapper...


    L'aube au Premier matin ; assailli de Soleil,

    Enlacé dans tes bras, doucement je m'éveille.

    Bercé par ton aura, je m'oppose au réveil :

    Je nous plonge chacun dans un divin sommeil.


    Ce songe accompagné d'une vive chimère

    M'envoie dans mon pays secret imaginaire,

    Où nul ne peut Juger, ignorant ou sectaire.

    À l'excès je chéris ce bonheur éphémère.


    Installé près de toi où rien n'est défendu,

    Je peux enfin goûter cette trêve attendue,

    Pleinement savourer ces instants suspendus,

    Profiter avec joie de ce temps distendu.


    Dans cette léthargie, toujours à tes côtés,

    Le contact s'établit, l'Inutile est ôté.

    De tendresse en douceur, mon esprit embrumé,

    Caressé par ton cœur, ne pense qu'à t'aimer.


    Ce désir insensé me réveille âprement,

    Le Deuxième matin afflue fatalement :

    La violente clarté, intense harcèlement,

    Me pousse jusque loin dans mes retranchements.


    Une lutte s'engage au terme de laquelle,

    Hors de ma conscience j'éconduis le réel.

    L'agréable voyage auprès de l'irréel,

    En changeant d'essence, devient intentionnel.


    Onirisme lucide ; étreint par ton amour,

    Je te suis tel un guide, oubliant tout autour.

    En toi je m'enfouis, Sybarite d'un jour,

    Je m'y épanouis, Volupté pour toujours.


    Au delà du charnel, la symbiose angélique

    De nos cœurs et pensées dans un monde idyllique,

    L'Hymen spirituel fusionnant en Unique,

    M'enfièvre à jubiler, ardemment hédonique.


    Coi. Quiet. Calme. Apaisé. Le silence brondit.

    J'ouvre mes yeux : clinquant. Un Soleil de midi.

    Le vrai m'est imposé. La ballade est tarie.

    C'est Troisième matin. Guère égard. Aigret. Gris.

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 7 Juin 2012 à 19:36

    J'aime toujours autant ce style *-* Il y a un vrai rythme dans ce poème, et on est vite emporté par l'enchaînement des couplets :) J'aime particulièrement celui-ci... :

    "Dans cette léthargie, toujours à tes côtés,
    Le contact s'établit, l'Inutile est ôté.
    De tendresse en douceur, mon esprit embrumé,
    Caressé par ton cœur, ne pense qu'à t'aimer."

    Un autre ! Un autre ! ;)

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    2
    Felyx
    Vendredi 8 Juin 2012 à 09:53

    Merci Flippye ;)

    Le rythme, je suppose, vient surtout des hémistiches se répondant (rimés)...

    3
    Vendredi 8 Juin 2012 à 13:31

    Je te l'ai déjà dit, mais le rappelle une nouvelle fois : ce poème est magnifique.

    4
    Felyx
    Vendredi 8 Juin 2012 à 13:46

    Tu sais, ce type de commentaires, je veux bien qu'on me les rappelle !! 

    Merci en tout cas.

    5
    Vendredi 8 Juin 2012 à 20:17

    Tu veux bien qu'on te les rappelle ? Alors je vais sûrement me répéter, mais j'aime ce poème ;) *-*

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