• A une femme

    A vous ces vers de par la grâce consolante
    De vos grands yeux où rit et pleure un rêve doux,
    De par votre âme pure et toute bonne, à vous
    Ces vers du fond de ma détresse violente.

    C'est qu'hélas ! le hideux cauchemar qui me hante
    N'a pas de trêve et va furieux, fou, jaloux,
    Se multipliant comme un cortège de loups
    Et se pendant après mon sort qu'il ensanglante !

    Oh ! je souffre, je souffre affreusement, si bien
    Que le gémissement premier du premier homme
    Chassé d'Eden n'est qu'une églogue au prix du mien !

    Et les soucis que vous pouvez avoir sont comme
    Des hirondelles sur un ciel d'après-midi,
    - Chère, - par un beau jour de septembre attiédi.


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  • Bonjour ! Nous sommes un mardi 13, date du premier poème de Verlaine sur ce blog !

    Voici donc une poèsie que j'ai pris le soin de choisir pour vous, n'hésitez pas à faire une demande de thème en postant un commentaire afin de m'aider dans mes choix !

    Bonne lecture !

     

    La Belle au Bois dormait...

    La Belle au Bois dormait. Cendrillon sommeillait.
    Madame Barbe-bleue ? elle attendait ses frères ;
    Et le petit Poucet, loin de l'ogre si laid,
    Se reposait sur l'herbe en chantant des prières.

    L'Oiseau couleur-du-temps planait dans l'air léger
    Qui caresse la feuille au sommet des bocages
    Très nombreux, tout petits, et rêvant d'ombrager
    Semaille, fenaison, et les autres ouvrages.

    Les fleurs des champs, les fleurs innombrables des champs,
    Plus belles qu'un jardin où l'Homme a mis ses tailles,
    Ses coupes et son goût à lui, - les fleurs des gens ! -
    Flottaient comme un tissu très fin dans l'or des pailles,

    Et, fleurant simple, ôtaient au vent sa crudité,
    Au vent fort, mais alors atténué, de l'heure
    Où l'après-midi va mourir. Et la bonté
    Du paysage au coeur disait : Meurs ou demeure !

    Les blés encore verts, les seigles déjà blonds
    Accueillaient l'hirondelle en leur flot pacifique.
    Un tas de voix d'oiseaux criait vers les sillons
    Si doucement qu'il ne faut pas d'autre musique...

    Peau d'Ane rentre. On bat la retraite - écoutez ! -
    Dans les Etats voisins de Riquet-à-la-Houppe,
    Et nous joignons l'auberge, enchantés, esquintés,
    Le bon coin où se coupe et se trempe la soupe !

     

    Amicalement,

    Narcose.


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  • Bonjour chers lecteurs.

    Je vous fais partager ici les écrits de Verlaine car étant un ami de Rimbaud, il ne pouvait s'en séparer. Je procéderai donc de la même manière en postant une nouvelle poésie que j'ai particulièrement appréciée toutes les semaines, et les commenterai si vous m'en faites la demande. J'espère que cette rubrique vous plaira !

    Amicalement,

    Narcose.


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